J+324 : NOUVELLE ANNEE, NOUVELLE TETE A L’EXTERIEUR ET A L’INTERIEUR !
L’écran a décidé de se guérir tout seul. Tant mieux.
Quant à moi, fatiguée de ma tête de Nina Hagen échevelée, de mes cheveux secs et moches, j’ai fait appel aux ciseaux de la coiffeuse d’en face. 3/4 d’heure pas davantage, pas de séchage et 25 centimètres en moins. Nouvelle année, nouvelle tête. Le résultat n’est pas à la hauteur de ce que j’imaginais : je ressemble à une présentatrice de journal télé américaine ! Je ne m’en alarme pas plus que ça : dans 4 mois j’espère, j’aurai des cheveux rouges, histoire de bien marquer mon engagement à gauche ! Et je me suis achetée hier un béret vert pomme pour faire contraste et ne pas passer complètement inaperçue. Pour tracter à 7 heures du matin, mieux vaut être visible. Et puis je vais aller achever la destruction de la tête pleine de gel que la coiffeuse vient de me sculpter en la plongeant dans l’eau chlorée de la piscine d’ici quelques minutes.
Les résolutions de début d’année, en fait c’est pas si mal. Le manque d’amoureux me laissant disposer de tout mon temps, j’ai décidé que cette année serait consacrée à me remuscler le cerveau et le corps. Davantage de lecture, davantage de silence, davantage de réflexion. Il y a deux manières d’apprendre le monde : dans les livres et avec les gens. Je délaisse un peu l’humain, passionnant mais un peu fatigant ainsi que les conversations de bar, souvent drôles mais dangereuses pour le foie et le porte-monnaie lorsqu’elles s’éternisent. Et je vais essayer de m’astreindre à un peu plus de discipline afin de pouvoir engranger de la matière à neurones, de fourbir mes arguments en vue des passionnants débats d’idées que les élections ne manqueront pas de susciter. Et puis écrire, et puis relire les classiques, découvrir ceux que je ne connais pas. Et m’occuper de ma maison, et me lancer dans tous les travaux créatifs que j’ai en tête afin de me remuscler le porte-monnaie, si j’arrive à les vendre. Et puis la piscine, et puis la kiné.
Tout ceci devrait m’occuper amplement jusqu’à la retraite !
Et puis je ne voudrais pas finir comme Mélanie Griffith, actrice américaine, dont je vous livre la citation du jour : « En un sens, j’aurais aimé être allée à l’université, avoir un diplôme. J’aurais certainement essayé de décrocher un diplôme en philosophie. Si ça existe. Ça existe ? »
Allez, je vous laisse pour aller plonger. Plouf !