J+210 : A la fête de l’Huma, y’a trop de bonbons !
Hier matin, je vous disais que j’arrêtais les bonbons (cf. J+209 : bon ! y’en a marre ! j’arrête les bonbons ! ). Mais hier après-midi, sur le stand de Montreuil, il y avait un très joli bonbon perché tout en haut d’une échelle en train de monter une rampe d’éclairage. Diable ! qu’il avait un joli sourire et de jolis yeux ! Je sais : ça fait trois "jolis" à courte distance de mots. Mais je vous jure, il était vraiment joli !.
Le village de la fête est en plein montage. Ca scie, ça coupe, ça installe partout. Il y a de l’ouvrier-bonbon, du militant-bonbon, du vieux bonbon, du jeune bonbon, il y a du bonbon partout. Du gros du mou du beau du doux. Et moi hier, je fus moult fois sollicitée. Comment voulez-vous que j’arrête les bonbons dans ces conditions ? Vivement que tout ça soit fini ! Car je sens que je vais encore manger trop de sucre, que je vais avoir de nouvelles caries, et ça fera mal, et je devrai aller une fois de plus aux urgences dentaires.
Hier, un militant-bonbon m’a mis une main dans le dos. Et je n’ai pas trouvé ça désagréable. Pas du tout du tout. Et il m’a donné sa carte. Et ça n’est pas raisonnable, et je vais faire tout le contraire de ce que j’ai décidé avant-hier et zut !
Je n’arrête pas de vouloir arrêter. Je sais. A ma décharge : je suis faible. Et puis est-ce que j'y peux quelque chose, moi, si je plais, malgré (grâce à ?) mes 50 (+ 1) ? Je dois avoir trop de nichons, ou trop de rouge à lèvres, ou l'oeil trop vif. Le jour où je voudrai vraiment arrêter, tout le monde le verra : je mettrai un vieux jogging vert criard avec des bandes caca d’oie, je me laisserai pousser les cheveux jusqu’à terre comme la femme à Cro Magnon, j’aurai l’air hirsute, je ne me laverai plus le dessous des bras, j’abandonnerai le rouge (à lèvres) et je démarrerai l’autre (le gros). Et je mettrai des soutiens gorge de sportive qui font les roploplos tout raplaplas. Comme ça, plus de sollicitation, plus de main dans le dos, plus de bonbon. Je ne vois que ça. Evidemment, si je tombe sur un amateur de joggings verts criards avec des bandes caca d’oie qui adore les odeurs fortes, je serai cuite. Je suis sûre que ça existe.
Et encore, hier, la fête n’avait pas fait le plein. Imaginez le week-end prochain ! Des centaines de milliers de bonbons de toutes les couleurs, dans tous leurs beaux emballages... Ca donne le vertige ! Maman ! Au secours !
J’espère que le militant-bonbon qui m’a donné sa carte n’est pas marié. Que sa maman lui a appris à rappeler au téléphone et son opérateur à bien maîtriser la fonction SMS, et que son papa lui a dit qu’on pouvait mettre sa main sur des tas d’autres endroits du corps. Et que l’imprimeur lui a précisé que ça ne sert à rien de distribuer ses cartes de visite aux dames si on ne veut pas qu’elles vous appellent.
Je ne vais pas appeler d’ailleurs. Mais la semaine prochaine, j’irai rendre visite au militant-bonbon. Et si je le vois distribuer ses cartes à toutes les militantes et que toutes ses mains rampent de tous leurs doigts sur tous les dos qui passent, eh bien je déchirerai sa carte en tout petits petits morceaux. Voilà ce que je vais faire. C’est raisonnable, non ?
Dites : un seul bonbon, ça ne peut pas faire de mal, non ???
Allez. Je vous laisse. Avec ça. Je l'avais pas entendue depuis longtempts. C'est drôlement bien :