J+399 : VAGUE A L’AME

Publié le par jeveuxunamoureux

politique.JPGPeut-être devrais-je lever un peu le pied politiquement. Comme pour les grandes histoires qui commencent, la peur d’être déçue, le sentiment qu’à quelque chose de trop grand, de trop fort, succède nécessairement quelque chose de plus tiède surgissent comme pour dompter l’enthousiasme. Je suis ainsi faite que j’envisage toujours les retombées, qu’elles soient amoureuses ou politiques.

 

Les grands mouvements de l’âme et du cœur, les grandes secousses nerveuses et les transports se tempèrent parfois de l’idée des arrière-goût et des gueules de bois. Se retrouver seule au milieu d’une foule vibrante fait parfois saisir d’un seul coup la solitude de sa condition.

 

Seule dans ma jolie maison aujourd’hui, je mesure tout ce qui me relie aux autres et me coupe de l’autre à la fois. Ni tout à fait dedans, ni tout à fait dehors. Il y a comme un grand empêchement dont les racines profondes sont à chercher loin derrière moi qui me fait vouloir et ne pas pouvoir, espérer et ne rien attendre.

 

Place_des_femmes_dans_la_politique-648e9.jpgN’étant qu’un être alternatif, tout entier rendu à la passion - et elle est politique en ce moment -, je ne suis pas à même de trouver ce complément de cœur qui me fait tant défaut, qui rendrait courbes les arêtes anguleuses de ma parole, adoucirait un peu ce verbe que je jette au nez d’autrui avec des postillons rageurs en guise d’accroche amoureuse.

 

Le tempo amoureux est-il compatible avec le tempo politique ? A-t-on le temps de penser à la bagatelle quand on doit penser le monde ?

 

Une amie qui travaille au QG de campagne du Front de Gauche m’a dit qu’il y a de fort jolis militants qui s’y activent. Mais l’esprit peut-il séduire les corps ?

 

Aujourd’hui j’ai besoin de calme. Ce calme qui précède (les) ou succède aux tempêtes.

 

J’aurais aimé hier mélanger ma Bastille avec quelques bisous. La journée eût été presque parfaite.

 

Poing_Coeur.jpg

 

Une citation idiote n’étant pas compatible aujourd’hui avec l’état de mon âme, je vous laisse avec le cynisme de Maxime Gorki : « En politique, j’apprécie les prolétaires ; en amour, les princesses russes ».

 

Et avec une petite chanson du bon Georges qui console de tant de choses :

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
Tu vas voir que c'est en entrant au couvent que tu vas tomber raide dingue du Père Abbé ! :D<br /> Pour l'amoureuse, je te confirme que pour moi aussi, il faudra qu'elle soit fortement de gauche depuis au moins dix générations ! A lire d'ailleurs à ce sujet l'Invention de la France, d'Hervé Le<br /> Bras et d'Emmanuel Todd, qui vient d'être réédité, et qui m'a fasciné dans les années 80.<br /> Pour paraphraser Gorki, moi, ce que j'aime, ce sont les princesses en politique, surtout la Princesse de Clèves :D
Répondre
J
<br /> <br /> Je prends note. Des tas de lectures en retard. Ecrire, lire... Pffff. C'est dur d'essayer d'avoir les neurones au top !<br /> <br /> <br /> <br />
M
C'est la descente après l'euphorie ..... ou dans un autre langage : c'est la dépression après l'état maniaque !!!<br /> <br /> Arrivée au plafond , il est difficile de faire autre chose que perdre de l'altitude.
Répondre
J
<br /> <br /> Tout juste. Mais Domi vient d'arriver et je rebondis !<br /> <br /> <br /> <br />
K
il te faudrait vraiment un militant du même parti que toi, ça doit être un plus de partager des idées aussi passionnées ; et si en plus on te dit que ça peut se trouver, qu'est-ce que tu attends<br /> pour chercher activement de ce côté là ?
Répondre
J
<br /> <br /> Je cherche... je cherche... Pffff ! J'arrête pas de chercher ! Si j'en trouve pas un avant la fin des Législatives, j'entre au couvent !<br /> <br /> <br /> <br />