J+215 : calmons-nous !
Comme d’habitude, je m’emballe un peu vite. La main dans le dos de J+210 : A la fête de l’Huma, y’a trop de bonbons ! a remis sa main dans sa poche, ça tombe bien, il est gentil mais il fume le cigare et pouark ! la déclaration que j’ai éconduite de J+214 : A l’assautttttttttttttttttttt !!!!!!!!! a remis sa langue dans sa bouche ou dans celle d’autruite je ne sais pas, et mon grand et bel africain (« je t’aime », « je suis amoureux de toi » « vraiment » dixit) qui devait venir me voir hier sur mon stand a été englouti par la foule, mangé par un crocodile ou une belle en cours de route car je ne l’ai plus vu de la soirée. Et c’est tant mieux, je le trouve adorable et rigolo et tout et tout, mais je suis sûre de pouvoir en préférer un autre.
La météo annonce de la pluie pour la soirée. Y trouverai-je à mon tour « un p’tit coin d’paradis, pour un coin d’parapluie », comme dans la chanson ? Il faudra que je veille à bien apporter un parapluie moi, ou à m’abriter dans un stand bondé, collée-serrée contre un beau militant.
Ma copine et moi avons fait les folles un peu partout et nous avons terminé la soirée au stand de la RATP, moi sautant comme un kangourou, ma copine se catapultant sur de jeunes danseurs dans un pogo rigolo. Les vieilles, aujourd’hui, elles assurent ! J’ai dansé africain, j’ai bu des rhums, j’ai dansé rock, j’ai bu des bières, j’ai dansé n’importe quoi, j’ai mangé deux soupes à l’oignon. Ce qui me permet de vous écrire ce matin sans gueule de bois. Vive la soupe à l’oignon !
Les muscles de mes cuisses vont un peu mieux, ceux des épaules un peu moins, et j’ai complètement perdu ma voix dans un karaoké où j’ai vociféré « j’aime regarder les filles », de Patrick Coutin alors que pas du tout, je préfère regarder les gars. Ringardement délicieux tout simplement.
Plein de pain sur la planche aujourd’hui. Nous avons rencontré des tas de types et de filles vraiment chouettes à qui nous avons promis une petite visite de politesse ou d'autre chose. En prévision, visite du stand du Loir et Cher (rillons rillettes), Côte d’or (rouge bon rouge) et puis tout le grand sud-pastis et tout le reste. La question la plus importante pour le moment est : « comment vais-je m’habiller aujourd’hui ? ». Ben oui, si on est militante, on n’en est pas moins femme ! Moi, le style distributrice de tracts tout en K-way, en poils et en rangers, c’est pas mon truc. Aussi je vais mettre mes nichons, mon jean rouge, ma tunique cache-coeur noire à pois blancs, mes Doc Martens argentées, et j’aurai mes cheveux relevés en choucroute comme une vieille Brigitte Bardot. Et mon rouge à lèvres rouge coco, qui captera le regard et les lèvres d’un beau communiste je l’espère. Si avec tout ça je n’emballe pas, c’est que je n’appelle plus moi. Et nous irons écouter Lavilliers.
Voilà le programme. Sur ce, je vais aller baigner mes muscles endoloris et essayer de me faire une tête de JC (Jeune Communiste, pour les non initiés au vocabulaire coco).
Vous verrez bien demain si ce beau programme a été respecté. Sur ce, je vous laisse avec ça. Il passe demain dimanche sur la grande scène, et moi j'aime drôlement bien :