J+286 : EST-CE QUE JE PREFERERAIS ETRE RICHE D'AMOUR OU RICHE TOUT COURT ?
Ici le conditionnel s’impose doublement compte tenu de ma récente actualité financière et sentimentale, proche du double « D » comme Dénuement et Désert, selon les critères des nouvelles pythonisses que sont aujourd’hui les agences de notation.
Mais peut-être devrais-je poser l’alternative (car il n’y a bien que 2 choix possibles dans mon interrogation : rappelons qu’on ne dit pas DES alternatives mais UNE alternative, à moins de vouloir multiplier par 2 les possibilités, ce qui exclut les commentaires du genre : et pourquoi pas les deux : PAS AMOUREUSE ET PAS ENDETTEE ou AMOUREUSE ET PAS ENDETTEE) en d’autres termes : vaut-il mieux être surendettée ET amoureuse (sous réserve de réciprocité bien sûr) ou pas endettée du tout MAIS pas amoureuse ?
La question est moins con qu’il n’y paraît : elle oblige à réfléchir sur ce qui fait socle dans notre corpus de valeurs. Question morale qu’on retrouve d'ailleurs depuis la nuit des temps dans les contes de fées. Oui mais dans les contes de fées, tout s’arrange à la fin. Et je me demande s’il est tout à fait pertinent de comparer ma vie à un conte de fées...
Encore qu’on puisse aussi délirer et se déclarer surendettée amoureusement : c’est à dire qu’on doit beaucoup d’amour avec beaucoup d’intérêts car on en a beaucoup reçu. Mais ceci suppose qu’on doit RENDRE l’amour qu’on a reçu. Or en vertu de l’axiome que « donner c’est donner et reprendre c’est voler » (moi je dis que c’est un axiome par pur plaisir rhétorique et priver ainsi mes contradicteurs potentiels de toute possibilité de réfutation, sinon j’aurais choisi le mot « dicton », plus sujet à contestation) ce qui est acquis n’est pas « à qui ? » mais à moi. Et je le garde. Et vu les jours de disette que je me prépare, je vais chérir en mémoire tout ce qui m’a été donné à défaut de pouvoir enchérir tout court sur quoi que ce soit autrement valuable (que les Albionphobes aillent se faire googletraduire).
Non. Plus sérieusement, et très prosaïquement et quitte à vous décevoir, en ce moment je préférerais être parfaitement à l’équilibre financièrement. Choix un peu facile soit, tant mes relations amoureuses sont déséquilibrées ! Mais tout cela fait sens car si j’étais dégagée de la nuque et du portefeuille, je me sentirais mieux, donc je serais plus guillerette, donc je pourrais sortir d’avantage et me payer des tas de trucs pour être belle, et des vêtements, et des chaussures, et du maquillage et des cures de thalasso et des soins du visage et du coup, je plairais davantage et du coup je le trouverais enfin mon amoureux. Mais avec toute cette fièvre d’achats guillerets, je redeviendrais surendettée. Plouf-plouf.
Voui mais si je tombais amoureuse là, maintenant, tout de suite, je me sentirais rudement bien et comme on passerait nos après-midi et nos soirées et quelques matinées en plus à faire des tas de cochonneries dans ma chambre, je ne sortirais quasiment plus et je ne tripoterais plus mon chéquier, donc je ne dépenserais pas d’argent.
Donc il faut IMPERATIVEMENT que je tombe amoureuse avant la fièvre d’achats des cadeaux de Noël !
Evidemment, si ma vie se transforme en conte de fées, je tomberai sur un prince généreux qui me dira : « tiens chérie, prends ces 50.000 balles, j’en ai trop je ne sais pas qu’en faire ». Et alors, je vécure theureuse jusqu’à ce que mort s’ensuivra.
Bon. En attendant ces jours fastes, je vais continuer à faire ma guillerette MALGRE mon trou de la sécurité sociale. On ne sait jamais.
Sur ces conneries, je vous laisse avec ça . J'aime bien.