J+58 : après les questions cons, viennent les affirmations cons

Publié le par jeveuxunamoureux

Vous vous rappelez ? Hier je vous ai parlé des Est-ce qu’il va m’appeler ? Quand va-t-il appeler ? Pourquoi n’appelle-t-il pas ? Est-ce que je lui plais autant qu’il me plaît ? Aura-t-il envie de me revoir ? Est-ce le bon ? Est-ce que ça va durer ? Pourquoi n’appelle -t-il pas ?

 

coeur-brise.jpgAujourd’hui nous verrons comment se montrer tout aussi crétine avec des affirmations : il n’a pas appelé. Cela fait 1 jour 3/4, 2 heures, 27 minutes et 48 secondes. Je ne lui plais pas. Il n’a pas envie de me revoir. Je ne suis pas la bonne. C’est foutu. Il n’appellera plus.

 

Trouver en une nuit toutes les réponses cons à toutes les questions cons est l’un des grands privilèges et l’une des grandes tortures de l’état amoureux. Au début, on est dans un telle attente, une sorte de fièvre et de besoin de retour au contact, un état de bascule permanent entre espoir et désespoir, une outrance du ressenti qui vous fait passer de la certitude absolue à partir de ce que vous rappelle lancinement votre mémoire à une incertitude tout aussi absolue, parce que si l’autre ne vous envoie pas immédiatement un signe, votre moteur tourne à vide.

 

Shadok_vert-2-365x312.jpgEnfin moi je suis comme ça. Et c’est vrai que j’ai du mal à imaginer Simone de Beauvoir se disant les mêmes choses à propos de Jean-Paul, ou Marie à Pierre Curie. Vous imaginez ? « Il ne m’a fait aucune remarque quand je lui ai passé le polonium... C’est foutu ! ». Quant à Eloïse, elle ne pouvait ressentir les mêmes affres puisque je vous le rappelle, à l’époque, le portable n’était pas encore inventé.

 

Pour tout vous dire, je me sens un peu niaise. Et je n’imagine pas Simone avec un air de ravie de la crèche. Et Einstein ? Et Mitterand ? Et Kant ?

 

Les plus attentifs et rationnels d’entre vous diront : « oui, mais tu nous as dit hier qu’il n’avait pas de téléphone... alors c’est normal qu’il ne t’ait pas appelée », oui mais les plus amoureux et les plus lucides répondront : « eh bien il n’a qu’à emprunter celui d’un copain, s’acheter une carte et passer un coup de fil d’une cabine de brontosaure, ou télépather, ou s’acheter un pigeon, ou une ficelle et un pot de yaourt, mais qu’il appelle, merde ! ».

 

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Si la nature n’aime pas le vide, l’état amoureux du début le déteste encore plus. Et il faut ne serait-ce qu’une miette pour rassasier cette immense faim qui vous est venue tout d’un coup.

 

Au passage, je vous ferai remarquer que depuis quelque temps je ne parle plus du tout politique. Vous voyez à quoi ça mène tout ça ? Le monde est malade, il y a des pauvres et des Sarkozy partout, des révolutions, et moi pendant ce temps-là, au lieu d’aider à aller chasser des dictateurs, je suis comme une statue la main pétrifiée sur son téléphone à vous parler de pots de yaourt ! L'état amoureux tue le militantisme !

  

Allez, pour accompagner les affirmations cons, très très loin du militantisme, il ne reste plus qu’à passer une chanson con très gna gna gna et dont les paroles n'ont rien à voir avec l'Internationale :

 

  

 

 

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M
<br /> tu pourrais avoir ca aussi, alors te plains pas....<br /> http://www.youtube.com/watch?v=mJTn9ASKoIo<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Ah non ! Faut pas pousser tout de même !<br /> <br /> <br /> <br />