J+328 : DEVINEZ QUOI ?
Dérogé hier à l’absolue sobriété de ce début d’année : après un apéro-bar, petite dinette entre amis à la maison. Trop bu mais pas au point d’entamer ma résolution de piscine ce matin. J’y vais, dès le dernier mot de ce billet tartiné.
Et devinez donc qui a sonné hier soir sur les coups de 17 heures à mon huis ?
« Driiiing ».
- Oui. C’est qui ?
- J.C.
- Qui ?
- J.C.
- Tu n’as pas l’air très frais.
- [Dénégation dans un baragouin pâteux].
Eh oui ! Le prince Tout Pourri tout bourré a sonné sonné et je l’ai laissé sonner sonner tandis que je filais prendre ma douche.
Rappelez vous : je l’avais laissé le jour des Morts dernier en bas de mon immeuble. Puis je lui avais envoyé un SMS auquel il n’avait jamais répondu (cf.J+259 : TETE DE MORT ! ). Et deux mois et une semaine plus tard, soit hier soir à 16h55 ou presque, le voilà qui baragouine devant mon interphone. Je suis restée d’une fermeté digne d’une gardienne de QHS.
A quoi bon ?
Il se ressouvient de moi dans ses ébriétés. L’optimiste pourrait considérer que c’est mieux que rien. Le pessimiste que c’est pire que tout. Le réaliste dira : « A quoi bon ? ».
Mon cœur n’a pas fait toc-toc. Mais je sais que si je l’avais laissé se presser contre moi, ivre ou pas, je serais aujourd’hui pleine de regrets de lui, ivre ou pas. Car je ne suis pas lassée de son odeur, et de son cou. Il est toujours là (doigt à la tête), et là (doigt au cœur). Mais au regret d’une étreinte bimestrielle, je préfère... Je préfère quoi au fait ?
Ce n’est sans doute pas un hasard si j’ai un peu trop bu hier. Ce bon dieu de bois de bonhomme, je n’arrive pas à m’en défaire. J’ai choisi le mieux plutôt que le boiteux. Le mieux c’est-à-dire rien, le boiteux c’est-à-dire l’à-peu-près, le sporadique et l’inassouvi. Le regret du regret.
N’empêche. Aujourd’hui je pense à lui.
Zut !
Il arrive au moment où je viens juste de finir de ranger mes placards. Histoire de refoutre le bordel ! Et comme d'habitude, il réapparaît au bout de 2 mois !
Zut !
Allez. Je vais faire plouf ! Et je vous laisse avec une citation de l'ineffable Rachida : « Les centres éducatifs fermés, il y en a aujourd’hui trente-deux qui sont ouverts ». Et avec ça aussi :