J+196 : le désir est-il soluble dans l’intelligence et la statistique ?

Publié le par jeveuxunamoureux

03C003C003647144-photo-une-de-l-humanite-du-18-10-2010Je viens de passer 3 jours merveilleux, avec des gens merveilleux, dans un site merveilleux, à l'université d'été de mon merveilleux parti. Ca fait beaucoup de merveilleux tout ça vous me direz. Ben oui ! J’ose le proclamer : les communistes sont des gens formidables ! J’ai baigné durant ces 3 jours dans l’intelligence, la fraternité, l’amour des autres, l’échange, le partage, la réflexion. La vraie. La profonde. 3 jours pour se dynamiser, recharger ses batteries et être en capacité de mieux (re)partir en guerre contre les égoïsmes, l’injustice et façonner un monde meilleur. Tout ça fait peut-être un peu slogan, mais c’est la réalité de ce que je ressens. Nous sommes tellement chouettes d’ailleurs que le chauffeur de car qui nous a voiturés et qui a passé ces 3 jours avec nous, a décidé d’adhérer ! C'est vous dire !

 

Mais revenons à nos moutons sentimentaux. Nous étions près de 600 à assister à cette université d’été et samedi soir, nous avions notre « soirée festive », comme il est d’usage dans ce genre d’évènement. Il faut bien relâcher un peu la pression intellectuelle, vider les soupapes, relaxer les neurones éprouvés par des cogitations effrénées portant sur des tas de questions très sérieuses comme : « Crise des dettes publiques en Europe », «Quels sont les enjeux de politique économique pour un vrai changement » ou « du droit d’ingérence au devoir de protéger : l’humanitaire dévoyé » et autres sujets encore plus chiadés.

 

Les plus curieux(ses) d’entre vous me diront : « Alors ? Alors ? Alors ? Et cette boum ? Y avait-il du keum ? Et ta fleur rouge au milieu des nichons, ça a marché ???? ».

 

cerveau_.gifDu keum, il y en avait. Et du tout intelligent, du tout bien, du beau, du jeune, du vieux et de l’anti-con, du aux antipodes de mon gros beauf du bar dont je vous ai parlé dans J+187 : pour arrêter certains hommes, il suffit des fois d’en rencontrer un seul . Oui mais voilà. Dans ces universités, on vient pour réfléchir. On parle, on cause on cause on cause. On se creuse, on rebondit, on cherche, on n’est pas d’accord, alors on se creuse encore plus, on puise dans les ressources de sa culture, de son intelligence pour trouver des arguments, pour amener l’autre dans les chemins de sa pensée, pour se perdre ou se retrouver dans celle de l’autre. Et puis on recommence en passant à un autre atelier qui porte à d’autres réflexions. Et là, dans ces ateliers, c’est moins le rouge à lèvres ou la jupe fendue qui importe que la belle parole qui fuse, que la remarque qui séduit, que l’argument qui épate, que la connaissance qui éblouit. C’est un marathon d’intelligence dont on ressort un peu groggy. Pas le temps de s’attifer trop beau. Pas de temps à perdre. Mieux vaut fourbir ses mots et ses idées que peaufiner son look. On est happé par l’intelligence, on baigne dedans et du coup, on n’a pas le temps de penser à autre chose. Le désir est étouffé par la pensée, omniprésente. On est seul, soi avec son cerveau, son cerveau avec le cerveau des autres. Le corps y est presque absent. La vigilance, l’attention qu’on porte à la complexité de la pensée ne laissent pas de place à autre chose. On est là pour débattre, pas pour s’ébattre.

 

Oui mais la boum la boum la boum ???? On y relâche bien autre chose non ?

 

0-0-la-tete-a-Toto-enfant-de-6-ansC’est là qu’il nous faut parler statistique. Sur les 600 (grosso modo et je parle en tant qu’hétérosexuelle), il faut retrancher au moins 300 femmes (car la parité au PC, ça fonctionne). Sur les 300 hommes qui restent, retirons les Jeunesses Communistes, car je ne chasse pas sur leurs terres. Et les trentenaires (un peu hors ma catégorie). Disons qu’il reste environ (faisons large), 100 hommes. Sur ces 100, il faut que je retranche les vieux (au PC, on en a pas mal quand même). Admettons, à la louche, qu’il me reste un stock d’hommes de 50. Sur ces 50, je dois retrancher les mariés et les en couple. Il ne reste plus que 20 hommes. Là-dessus, je retire les pédés (on en a pas mal aussi, des militants pédés) : il me reste 10 hommes disponibles. Retranchons quelques alcooliques  (oui, on en a aussi), car j'ai déjà donné. Reste 6. Ca peut paraître déjà pas mal. 

  

Mais sur ces 6 restants, encore faut-il que je trouve celui qui me plaise (physiquement et + si affinités) et vice-versa. Ca fait pas lourd ! Eh bien moi parmi ces 6, je n’en ai pas rencontré un seul avec qui ça a fait tilt ! Peut-être que nous n’avons partagé aucun atelier, peut-être que la foule était trop nombreuse sur la piste de danse pour qu’on se rencontre,  peut-être était-il en train de discuter pendant que moi j’étais en train de sauter sur la piste telle une kangouroute avec ma fleur rouge entre les nichons (car on adore discuter au parti, c’est pas croyable). Peut-être était-il au bar (on aime bien picoler aussi de temps en temps).  Alors voilà : peut-être que peut-être. Ou peut-être que Cupidon était trop affairé à discuter avec un des intervenants des ateliers.

 

Bref ! comment voulez-vous rencontrer quelqu’un dans ces conditions ?

 

C’est pour cela que j’en tire la conclusion que ça n’est pas à l’université d’été de mon parti que je rencontrerai un amoureux. Tout ça à cause de l’intelligence et de la statistique. CQFD !

 

Sur ce, je vous laisse avec ça. Il est formidable notre Georges :

 

 

 

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M
<br /> Ne me dis pas que trouver le désir dans le bar du cimetière n'était pas une gageure statistique .....<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> thanatos+pastis+1 homme= eros<br /> <br /> <br /> <br />