J+393 : CHOU BI DOU OUAP. PAF !
Hier il y avait un vrai premier soleil de printemps à Montreuil. Un temps à vous donner des envies de terrasse. Et les terrasses étaient de sortie, ça tombait bien. Quoi de plus agréable que déjeuner et lire en même temps dans une rue piétonne en prenant un peu de vitamine D...
J’étais toute guillerette moi. Mais ce premier soleil de printemps, il est un peu comme une cheminée en hiver dans une froide maison : il vous grille un bout et vous laisse l’autre gelé. Alors moi, visage pâle qui fuit en général le soleil comme la peste et dont le corps ne craint pas le froid (je vis dépoitraillée et pieds nus quasiment toute l’année), j’ai pris un coup de soleil sur le visage ET un rhume en même temps. Mal de gorge ce matin et teint rougeaud. A bas le premier soleil de printemps ! Comment songer à nouveau à séduire en faisant kof-kof et avec un visage qui annonce si brutalement ma couleur politique ? Hein ? Je vous le demande.
Retour à la case maison. Dommage car moi j’adore lire toute seule en terrasse. D’ailleurs je n’arrive à bien lire que dehors. Et hier, je me suis penchée sur l’ardu problème des « corps intermédiaires » pour nourrir mon blog politique. Fichtre ! Je ne pensais pas que ce sujet me renverrait à autant de questions historiques, philosophiques, institutionnelles, politiques, sociales... J’ai compris l’essentiel en tout cas, le temps de rougir et de choper le premier microbe.
Me voici à nouveau complètement seule dans ma maison. Ma colocataire est repartie vivre ce matin dans ses terres alsaciennes. J’aime le silence de cette maison. N’eût été un endettement chronique qui me force à louer tout ce qui peut l’être ici (hormis ma personne, que je donne volontiers car je suis avant tout communiste), je resterais dans le silence apaisant de cette maison vide. C’est tout à fait moi ça : soleil dans le froid, goût des autres et du silence. Comment trouver un monsieur qui s’accommoderait de ces contraires ?
Pas facile de danser avec moi.
La solitude est propice aux bonnes résolutions. Que vais-je faire de cet espace et de tout ce temps ? Il faudrait que j’apprenne à faire de l’argent. Diable !
Je profite de mes étalages semi-publics pour demander si quelqu’un a besoin d’une correctrice, de la plus rapide tapeuse avec ses doigts au monde, d’une relectrice, d’une secrétaire à distance, enfin de qui que soit pour l’aider à faire quoi que ce soit. J’ai besoin de sous. Creusez vos méninges et vos carnets d’adresses. Et si grâce à vous je réussissais à m’enrichir un peu, je vous concocterais un repas ou une dédicace publique à la hauteur !
Allez. Je vous quitte. Pas d’Eve Angeli aujourd’hui, ça suffit comme ça. Mais vous ne perdez pas au change, je vous laisse avec Johnny (pas complètement arrivé au bout de son abécédaire et de sa grammaire) : « Je ne suis jamais seul, à moins que je lis ».
Et avec ça. C'est bien joyeux :